Les manuscrits de Dair Abû Maqâr

TitleLes manuscrits de Dair Abû Maqâr
Publication TypeBook
Year of Publication1988
AuthorsZanetti, U
Series TitleCahiers d'Orientalisme
Series Volume11
PublisherPatrick Cramer
CityGeneva
Publication Languagefre.
OCLC Number906494206
KeywordsNew Testament Apocrypha, Old Testament Pseudepigrapha
Abstract

Le monastère de Saint-Macaire, au désert de Scété, est sans conteste un des plus importants d’Égypte, et même de la chrétienté. La communauté monastique fondée au IVe siècle par saint Macaire le Grand – que nous connaissons bien grâce aux Apophtegmes – s’est développée au cours des temps: devenue le berceau du monachisme copte, elle abrita très souvent dans ses murs, et parfois pendant de longues années, le patriarche copte d’Alexandrie que d’incessantes persécutions obligeaient à quitter sa ville épiscopale. Dès le début du Moyen Age, le couvent de Saint-Macaire devint le second siège patriarcal, et c’est là que le patriarche devait passer le carême et consacrer le myron (saint chrême) pour toute l’Église copte; ce lien particulier entre la communauté et le Patriarcat se traduit en chiffres, puisque plus de la moitié des 117 patriarches coptes d’Alexandrie sont issus de Saint-Macaire. Conservée depuis des siècles, la bibliothèque de ce monastère avait de fortes chances de receler des ouvrages de grande valeur, bien que les volumes les plus anciens aient péri et que quelques-uns de ses trésors soient actuellement déposés dans les grands centres d’Europe et du Caire. Et c’est bien ce qu’a montré l’examen des documents: sur les 490 manuscrits, essentiellement arabes, qui s’y trouvent encore, on a retrouvé deux traités disparus (un Nomocanon et un livre de théologie), sans compter les très nombreuses homélies ou pièces hagiographiques dont le ou les témoins macariotes attestent une recension perdue ailleurs. Les manuscrits bibliques et liturgiques nous fournissent dés éléments importants pour l’étude des textes qui furent d’usage courant au Moyen Age, et les nombreux colophons nous ouvrent une fenêtre inattendue sur la vie des monastères scétiotes de l’époque de la Grande Peste au XIXe siècle. Dans l’ensemble, on peut estimer que cette collection représente un peu plus de 5% des manuscrits chrétiens d’Égypte. Comme la publication, souhaitée, d’un «catalogue raisonné» requerra sans doute plusieurs années, il a paru sage de répondre aux demandes des chercheurs et de publier dès maintenant l’inventaire complet des pièces contenues dans ces manuscrits, dûment identifiées et accompagnées de plusieurs index qui en facilitent considérablement le repérage. Indispensable aux spécialistes de la littérature arabe chrétienne et à tous ceux qui s’intéressent à l’Église copte, ce livre est aussi susceptible de rendre d’appréciables services aux patrologues et aux hagiographes en général, en leur signalant l’existence d’une version orientale des textes qu’ils étudient.

Citation Key2750